Issue 27December 2023
Special report

Microbiote urinaire

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    Editoral

    En psychanalyse freudienne, rêver d’uriner est un symbole de libération intérieure, de purification émotionnelle.

    Dans la tradition ésotérique, l’urine est le liquide sacré et guérisseur, le liquide à couleur d’or.

    Pour l’empereur Vespasien, la collecte de l’urine (utilisée par les tanneurs pour assouplir le cuir) était source de revenus car taxée. Critiqué par son fils Titus pour cette décision, l’empereur lui répondit la phrase célèbre :
    « L’argent n’a pas d’odeur ! »

    Plus prosaïquement, chez beaucoup d’animaux, l’urine est une signature personnalisée, une « carte d’identité » qui leur permet de marquer leur territoire.

    Plus scientifiquement, définir la composition d’un microbiote urinaire (l’urobiome) n’est pas chose aisée car elle est très dépendante du sexe, du mode de recueil et des techniques d’investigation…
    De plus, au cours de son périple depuis les reins, l’urine traverse plusieurs structures comme les uretères, la vessie et l’urètre pour aboutir au méat urinaire. Le contact avec ces organes influe sur la composition de l’urobiome.
    En outre, le microbiote urinaire est en contact avec les organes avoisinants (prostate, vagin par exemple) et leurs microbiotes propres.

    Enfin, et surtout, l’urobiome est connecté avec le microbiote intestinal.
    Déchiffrer ces interactions, c’est lever une partie du voile sur l’implication de l’urobiome dans des pathologies diverses, infectieuses, fonctionnelles, inflammatoires, tumorales.
    C’est ce que nous avons tenté de faire dans ce numéro…

    Bonne lecture !

    Jean-Marc Bohbot
    Rédacteur en chef de ce numéro

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    Scientific committee

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